Pays des mille étangs
Sas méditatif
Chaque séjour au pays des mille étangs me conduit à
l’Abbaye de Fontgombaud, d’où commence mon immersion dans
la duelle intimité de ces lieux.
Ce matin d’Avril, assis au dernier banc de la Nef, je suis
enveloppé du mystère de l’édifice, seulement troublé par les
criaillements des corneilles au dessus de la voute du Chœur.
Du chevet, les rais du soleil réveillé, embrasent les vitraux,
la croisée de la Nef s’illumine, et les odeurs d’encens des offices
passés magnifient ce rebus mystique, et dans la nudité du silence
s’ébruite le soupir de la vie.
Les arts, le déjeuner sur l’herbe de Manet, une symphonie
de Mozart, l’aube et ses opalescences, les violines du crépuscule,
les saisons et ses mots, le marasme des oréades ou le mousseron
d’automne : le pied dur, ses lieux nimbés de légendes, la pluie,
les larmes des nuages et les pleurs des feuilles, les caresse de la
bise, le clin d’œil du soleil, il est des instants, ou la musique de
l’esprit pacifie les interrogations de nos vies. Sur les chemins de
Brenne, son intimité recèle d’indéchiffrables secrets que la nature
nous offre.
Enigmatique sérénité.
J.C Terny
Octobre 2012
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